Bilan de compétences: un projet pour sortir du burnout

Le burnout – ou épuisement professionnel – se manifeste par un ensemble de symptômes qui s’aggravent au fil du temps, au point de rendre toute activité professionnelle impossible.

burnout

La manifestation la plus connue du burnout est bien sûr l’épuisement ressenti – épuisement qui ne diminue pas avec le repos (week-ends ou vacances). Même un arrêt maladie ne suffira pas à améliorer la sensation de fatigue intense : c’est pour cela que l’on parle d’épuisement – épuisement des ressources psychiques et physiques de la personne.

L’épuisement est le ressenti le plus marquant mais d’autres symptômes sont également perçus :

  • Des manifestations physiques comme des troubles du sommeil, des douleurs, en particulier dans le dos, dans la nuque, une perte de poids ou au contraire une prise de poids, etc.
  • Des manifestations comportementales et interpersonnelles marquées par une tendance à l’isolement, à l’agressivité, etc.
  • Des manifestations émotionnelles comme des angoisses, une humeur triste, une forme d’irritabilité ou au contraire aucune manifestation émotionnelle
  • Des manifestations cognitives comme le fait d’avoir du mal à se concentrer, de commettre des erreurs, etc.
  • L’expression d’une auto-dévalorisation

Il est généralement admis par les médecins qu’une période de 6 à 24 mois sera nécessaire pour sortir du burnout. Six à 24 mois durant lesquels un traitement devra être entrepris, avec ou sans support médicamenteux mais avec, dans tous les cas, un soutien psychologique ou psychothérapeutique. Il est fondamental de comprendre les différents éléments qui ont conduit au burnout.

Un burnout est la conjonction de 2 facteurs : une personnalité et un environnement auxquels on pourrait ajouter un troisième facteur : l’état psychologique de la personne à un instant donné.

Un environnement qui ne donne pas les moyens de faire correctement son travail : pression du temps, objectifs inatteignables, manque de soutien du management ou des collègues, pas de droit à l’erreur, etc.
Une personnalité qui pousse à vouloir y arriver malgré tout ;
Une situation à un instant T : situation personnelle déstabilisante – divorce, décès d’un proche, etc. – ou très prenante : arrivée d’un enfant, etc.

De ce fait, l’expérience montre qu’un accompagnement psychologique est fondamental.

Un des effets du burnout est de détruire la confiance en soi et de faire émerger un sentiment parfois violent d’auto-dévalorisation. La personne en souffrance n’a véritablement plus confiance en ses capacités et pense n’être plus bonne à rien… C’est dans ce contexte que le bilan de compétences peut jouer un rôle.

Attention : il ne s’agit pas de dire que l’on peut surmonter un burnout en faisant un  bilan de compétences. D’ailleurs, dans ma pratique, je demande aux personnes qui viennent me voir pour se remettre d’un burnout de consulter en parallèle un psychothérapeute si cela n’est déjà fait – faute de quoi je ne peux pas les accompagner.

Quel peut donc être le rôle du bilan de compétences ?

Il est essentiellement de 2 ordres :

Reprendre confiance en soi en faisant le point sur ses compétences
S’investir dans un projet

La première partie du bilan consiste à faire le point sur les circonstances qui ont amené la personne à sa situation professionnelle actuelle : a-t-elle fait des choix d’études ou d’entreprises ou au contraire a-t-elle suivi des opportunités successives ? S’est-elle inscrite dans une tradition familiale ou s’y est-elle au contraire opposée ?

La deuxième partie du bilan consiste à faire le point sur la situation professionnelle. En entrant dans le détail de chaque poste occupé et parfois des activités extra-professionnelles, il est possible de tracer une carte des compétences. Cette étape est fondamentale car elle permet de prendre conscience de l’ampleur de ses savoirs et savoir-faire.

À travers le burnout, la personne a le sentiment de ne plus rien savoir, de ne plus rien savoir-faire, de ne plus rien « valoir » professionnellement. Être confronté à l’ensemble de ses compétences et de ses accomplissements est un bon moyen de reprendre pied avec son identité professionnelle.

Enfin, la troisième partie du bilan est consacrée à la construction d’un projet et du plan d’actions qui permettra de le mettre en œuvre à court, moyen et long terme.

A retenir :
Le burnout détruit la confiance en soi
Le bilan de compétences permet de reconstruire cette confiance avec la recension de l’ensemble de ses compétences
Construire un projet professionnel permet de se tourner vers l’avenir et de sortir du cercle vicieux de l’autodépréciation
Pour autant, effectuer un bilan de compétences ne suffira jamais à traiter un burnout – mais c’est une aide supplémentaire

Si vous êtes en situation d’épuisement professionnel, il est fondamental de vous faire aider: dans un premier temps par le médecin du travail (arboarts aux Pays-Bas), puis par une prise en charge psychologique. Il est ensuite possible d’envisager un bilan de compétences – contactez-moi pour en discuter : sarah@time2changeconsulting.com