Pourquoi la crise de la quarantaine arrive-t-elle à 30 ans… chez les expatriés

La midlife crisis, la crise de la quarantaine, phénomène bien connu de la littérature et du cinéma est également pris en compte par les ressources humaines. À 40 ans, 77% des salariés français pensent que leur rapport au travail change. Ce changement se manifeste par la volonté de consacré davantage de temps à sa famille et à soi-même. Le temps passé au travail doit être porteur de sens et des questions plus existentielles se posent: sur son épanouissement personnel, le sens de son activité, les possibilités d’évolution, de développement, etc.

En expatriation, les questions se posent plus tôt?

La très grande majorité des personnes qui ont entrepris un bilan de compétences avec Time2change ont 30 ans… Les questions qu’elles se posent ont à voir avec le sens de leur activité professionnelle, l’envie de réaliser son potentiel, le fait que suivre le chemin qui leur est tracé dans l’entreprise n’a pas de sens.

En tant qu’expatrié, on connaît déjà le changement

Parce qu’on a déjà pris la décision de changer, de quitter sa zone de confort, on est prêt à prendre en main son parcours professionnel et à se poser des questions sur les choix possibles.

Au-delà des stéréotypes sur les millennials, en particulier dans le monde du travail, c’est bien l’expérience de l’expatriation qui semble être déterminante. Puisque le choix a été fait de changer de pays, dans une certaine mesure de mode de vie, autant se poser des questions sur l’intérêt de ce que l’on fait.

Et ce n’est pas qu’une question d’évolution professionnelle

Les millennials sont souvent  caractérisés (caricaturés?) comme voulant tout, tout de suite, en termes d’évolution professionnelle, de rémunération, etc.

Les personnes qui font un bilan de compétences à 30 ans recherchent plutôt à s’épanouir dans leur vie – et pas seulement dans leur activité professionnelle et y compris en diminuant leur niveau de rémunération, leur rythme de travail, en quittant le salariat.

Mobilité géographique = fluidité professionnelle?

Certaines questions se posent d’emblée: rester dans son pays d’accueil, rentrer en France, repartir pour une nouvelle expatriation.

Au-delà, après une petite dizaine d’années d’expérience professionnelle, les expatriés qui entreprennent un bilan de compétences cherchent à redynamiser leur vie professionnelle et à lui donner une direction plus personnelle.

En quoi le bilan de compétences est-il une aide?

Un bilan de compétences comporte 3 étapes: les choix du passé, la situation actuelle, un plan d’actions pour le futur.

À l’issue de la démarche, les motivations et intérêts sont mis à jour, une carte des compétences a été tracée et un projet a été élaboré. En confrontant des envies à la réalité, il est possible d’écrire un scénario pour les changements à venir et de mettre en place une véritable démarche d’évolution.

L’âge n’a finalement que peu d’importance: à 30, 40 ou 50 ans, il est possible de repenser sa vie professionnelle et de s’investir dans une activité nouvelle. Simplement, lorsque l’on est expatrié, l’appréhension du changement semble moindre.

Pour en savoir plus sur le bilan de compétences:

Photo: ©Millennial by Tom Woodward – licence Creative Common

 

Sarah Haïlé-Fida

Conseil en analyse des risques psycho-sociaux, gestion des âges et formation.

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